OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Festivals en poche http://owni.fr/2012/07/11/festivals-en-poche/ http://owni.fr/2012/07/11/festivals-en-poche/#comments Wed, 11 Jul 2012 08:39:01 +0000 Maxime Vatteble http://owni.fr/?p=115250

En 2012, le marché numérique de la musique est en pleine forme alors que les ventes physiques ne cessent de chuter. L’économie des festivals est elle encore florissante. Greencopper, entreprise basée à Montréal, qui propose depuis 2009 de développer, en natif, des applications Smartphone pour assurer la promotion des grands rassemblements musicaux en Europe, aux États-Unis et au Canada, avait eu le nez creux : elle a progressivement gagné la confiance du milieu et des sponsors et son catalogue compte aujourd’hui plus de 50 applications regroupant les principaux festivals de musiques actuelles de France. Un succès rapide au sein d’un marché en développement.

Miser sur l’expertise

Greencopper est constituée d’une petite équipe de 14 personnes, travaillant entre Montréal et Rennes. L’entreprise a acquis en trois ans d’existence un savoir-faire unique, reconnu par les organisateurs de festivals : en France, leur concurrence se limite désormais à quelques agences freelance, aux États-Unis, l’entreprise rivalise avec Xomo, qui développe, entre autres, l’application du festival geek et musique SXSW. Une réussite liée à l’adaptation : des concerts urbains aux énormes scènes de plein air, l’application proposée doit répondre à des attentes précises correspondant au lieu et au public. La stratégie principale de l’entreprise, présentée par Cécile Martin, directrice marketing, repose toutefois sur une logique de centralisation :

Nous mutualisons les besoins des professionnels. Nous vendons d’abord une licence de base à 3000 euros, comprenant le développement en natif et la maintenance, puis nous proposons une grille de tarifs pour l’ajout de services. Ces coûts peuvent être pris en charge par des partenaires privés. Les années suivantes, nous ne facturons que le coût de développement de nouvelles fonctionnalités ajoutées par les organisateurs, comme le push par exemple. Le but du jeu est de simplifier au maximum les démarches pour les responsables communication et de supporter toutes les contraintes techniques.

L’autre atout de Greencopper est sa connaissance du terrain. D’abord festivaliers avant de devenir prestataires de services, les différents membre de l’équipe assistent aux événements, cherchent de nouvelles idées à partir de leurs propres expériences et rencontrent directement leurs clients. Un lien de proximité très apprécié des organisateurs selon Lénaïc Jaguin, responsable communication du festival Rennais Les Tombées de la Nuit :

Greencopper anticipe en partie nos besoins et travaille directement avec les organisateurs et ses partenaires. L’entreprise prend totalement en charge un des moyens de promotion les plus importants aujourd’hui en matière de visibilité et d’interactivité, ce qui nous permet de réaliser des économies d’échelle. Chaque année nous pouvons également discuter de nouvelles fonctionnalités proposées par Greencopper qui apportent toujours une plus-value.

Après s’être imposée dans un marché émergent, Greencopper s’attache maintenant à fidéliser les utilisateurs en proposant des contenus impliquant davantage les publics. Un objectif qu’elle partage avec les organisateurs.

Page d'accueil des applications Rock En Seine de 2010 à 2012 (Capture d'écran)

Le prolongement communautaire

Le taux d’équipement en Smartphone en France est sur une courbe ascendante. Les applications mobiles, déjà largement utilisées par les festivaliers pour le partage de photos et de vidéo, semblent aussi être un outil prompt à la constitution d’une communauté. Lier la navigation du public aux réseaux sociaux est par exemple une des possibilités déjà expérimentées par les festivals. Dans son application 2011, téléchargée environ 40 000 fois, Rock en Seine proposait aux spectateurs de joindre leur compte Facebook au service de géolocalisation. Fleur Richard, responsable de la communication du festival, est prête à continuer dans cette direction :

Nous aimerions également aller plus loin avec l’application. Nous avons pensé à lier les tweets des festivaliers qui utilisent l’application avec un compte officiel et diffuser cette timeline sur les écrans géants. Nous n’avons pas encore l’effectif nécessaire pour gérer et modérer ce compte pour l’instant, mais c’est une idée que nous aimerions développer, à terme.

La seconde option pour animer la communauté de festivaliers est la gamification, actuellement étudiée chez l’un des principaux partenaires de Greencopper, SFR. Sander Cisinski, directeur du sponsoring, des partenariats et du programme jeunes talents de SFR, explique :

Nous aimerions développer l’aspect ludique de ces applications en proposant des rencontres ponctuelles avec les artistes sur les sites de festival ou bien des chasses au trésor. Il s’agirait d’enrichir le volet géolocalisation, de faire participer le public, de lui donner un autre rôle pendant les concerts.

La piste privilégiée par la FNAC, autre partenaire de l’éditeur d’application, est de proposer un service de billetterie complet, au-delà de la musique live et du volet communautaire des festivals, afin d’exploiter le potentiel du M-commerce, au cas où la fréquentation s’essouffle.

Les avantages retirés de ces API par les professionnels en termes de visibilité et de communication semblent évidents mais la réception de l’offre est plus difficile à apprécier. Si l’on isole les festivaliers utilisateurs d’iOS, représentant tout de même 55 à 60 % de l’activité de Greencopper, les étoiles et commentaires de l’AppStore ne peuvent donner qu’une idée partielle du taux de satisfaction des publics. Greencopper a constaté que le taux de mise à jour moyen est d’environ 40% : les applications restent souvent sur le téléphone des usagers, en attendant le festival suivant.


Photo par thqspeaks [CC-byncsa]

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Les rockuptibles du Bangladesh http://owni.fr/2012/07/09/les-rockuptibles-du-bangladesh/ http://owni.fr/2012/07/09/les-rockuptibles-du-bangladesh/#comments Mon, 09 Jul 2012 09:09:34 +0000 Maxime Vatteble http://owni.fr/?p=115549

Concert de The Ruby Cube à l'International (c) TomoWat via Adèle Bauville

Une petite histoire révélant les limites d’un système. Le 30 juin 2012,  Killtronik, jeune groupe parisien, a été désigné vainqueur du dernier concours InrocksLab de la saison dans la catégorie choix du public. Ce public était exclusivement composé d’internautes qui ont voté en ligne pour leur groupe favori. Ruby Cube, dauphin du concours avec 500 voix de retard, a émis des réserves à propos de la validité des votes et a demandé des explications au magazine. Adèle Bauville, manager du groupe, revient sur sa démarche :

Nous avons constaté une explosion du nombre de likes sur la page Facebook de Killtronic sur la durée du concours. Le nombre de fans est passé de 5000 à 10 000 en quelques semaines. On peut voir sur cette page publique que la majorité de ces likes proviennent de Dacca, au Bangladesh. Or, de nombreux votes ont été enregistrés entre minuit et 6h du matin.  Nous avons alors choisi de contacter la rédaction des Inrocks pour leur faire part de nos doutes.

Évolution du nombre de fans de Killtronik entre juin et juillet (capture d'écran facebook)

Le jury du concours se concerte et l’équipe décide de valider la victoire de Killtronic, en appliquant strictement le règlement. Contactée par mail, Abigail Ainouz, community manager des Inrocks, précise :

Nous sommes conscients des achats de fans Facebook de Killtronik mais nous n’avons actuellement pas de preuves quant au fait que les likes de vote de ce groupe sur notre plateforme (correspondant à un url tout à fait différent par rapport a leur page fan) soient également achetés et donc constituent une fraude. Nous ne pouvons pas disqualifier un groupe sans preuve suffisante.

La com’ de Danone et Nestlé envahit Facebook

La com’ de Danone et Nestlé envahit Facebook

Pour les géants de l'agroalimentaire, Facebook est le média idéal. Ils y créent des vrais faux comptes d'admirateurs de ...


Naturellement, l’achat de likes Facebook ou de followers sur Twitter n’est pas un crime. Certaines entreprises, à l’instar de la Française Boostic, en ont même fait leur spécialité et proposent à n’importe quelle structure d’améliorer son influence virtuelle. Aux États-Unis, Freelancer peut offrir ce service en achetant des fans depuis l’Inde, le Bangladesh, ou le Pakistan. Le manque de transparence de ces sociétés soulève toutefois de légitimes interrogations sur les méthodes utilisées.
Si rien n’interdit aux Bangladeshis de devenir les groupies d’un artiste français émergent, l’intérêt de constituer une communauté de fans à des milliers de kilomètres pour le groupe ne semble pas relever de l’évidence.
Alfio Rizzo, manager de Killtronic, évoque une autre pratique pour assurer la promotion des indépendants sur le web :

Nous cherchons avant tout à créer un trafic et augmenter au maximum notre visibilité. Notre stratégie repose sur un mailing intensif, basé sur le réseau international de notre producteur. C’est une technique très utilisée par les majors.

Un argument peu convaincant. L’enjeu serait alors d’affirmer une transparence. L’organisation des tremplins pourrait être biaisée par l’ampleur du phénomène et remettre en cause non seulement les règles du jeu mais surtout la crédibilité des organisateurs. Cette éventualité a été prise en compte par le jury, comme le confirme Abigail Ainouz :

C’est la dernière sélection de la saison, nous allons devoir modifier des outils techniques pour la rentrée pour tracker ces liens Facebook, et pouvoir ainsi connaitre l’origine et la fréquence de leur utilisation.

Des mesures déjà appliquées officieusement : une semaine après la parution des résultats, Killtronik a décidé d’annuler sa participation et a été disqualifié, lundi 9 juillet au matin. Le jury des Inrocks a alors attribué la victoire à Ruby Cube, qui aura le droit de se produire sur la scène de la Flèche d’Or, mercredi 11 juillet.

Et si toi aussi tu habites au Bangladesh et que tu apprécies cet article, n’hésite pas à liker.


Photo de The Ruby Cube à l’International de Tomo Wat (c), avec l’aimable autorisation d’Adèle Bauville

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La playlist Takieddine http://owni.fr/2012/02/08/la-playlist-takieddine/ http://owni.fr/2012/02/08/la-playlist-takieddine/#comments Wed, 08 Feb 2012 16:52:41 +0000 Jay D. Aqheur http://owni.fr/?p=87099

Un jour, un inconnu vous offre un ordinateur et des disques durs contenant plusieurs centaines de fichiers. D’abord on dit merci. Ensuite, on ne fait rien, rien de précipité, on réfléchit. Oh ! Ce sont les fichiers de Ziad Takieddine, dont certains ont été mis en ligne par Mediapart, dans le cadre de son enquête sur ce marchand d’armes, homme clé dans le volet financier de l’affaire Karachi.

Sur le fond : dans ce dossier, longtemps, Ziad Takieddine a nié être intervenu dans la vente de sous-marins au Pakistan, un contrat signé en 1994 et impliquant une partie de l’entourage de Nicolas Sarkozy. Mais dans ses déclarations Takieddine accusait plutôt le clan Chirac – les anciens maîtres de l’exécutif. Or, selon des informations révélées samedi dernier par Le Monde, une expertise graphologique sur un exemplaire du contrat confirme bel et bien sa participation à l’affaire pakistanaise.

Ce n’est pas la première contradiction qui entoure cet homme d’affaires, serviteur des puissants et de leurs intérêts, parfois multiples, parfois contradictoires. C’est le sentiment qui peut s’imposer à la lecture de ces fichiers.

Qu’y trouve-t-on ? L’ensemble de ses déplacements de 2002 à 2008. Sa comptabilité détaillée sur plusieurs années. Mais aussi des propositions de contrat entre Amesys et la “Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste” du colonel Kadhafi, des simulations de budget des armes de surveillance et d’espionnage des démocrates libyens que Takieddine et Amesys lui ont vendu, des lettres à Claude Guéant évoquant notamment les guéguerres entre les deux chefs des services de renseignement libyens, d’autres, à Sagem, sur la vente à la Libye d’un “programme d’identification des citoyens libyens” (passeport et carte d’identité), et de modernisation des Mirage F1 et Sukhoi de l’armée libyenne, le scan des passeports de Philippe Vannier, le président d’Amesys, et des ses autres salariés qui sont allés vendre leurs âmes à Tripoli.

Nous y avons trouvé aussi un fichier, caché, intitulé iTunes Music Library.xml

Oh, wait. Ouvrons-le avec un éditeur de texte. Les données inscrites dans le fichier sont formelles, il provient bel et bien de l’ordinateur du marchand d’armes :
file://localhost/C:/Users/Ziad%20Takieddine/Music/iTunes/iTunes%20Music/

Nous transférons illico le fichier aux datajournalists de la rédaction Paule d’Atha, qui en extraient un tableur répertoriant la liste complète des quelques 500 artistes et 1156 chansons de la playlist iTunes de Ziad Takieddine, que nous avons décidé de partager avec vous, y’a pas d’raison.

On y trouve beaucoup d’albums des Bee Gees et puis d’Abba, Luciano Pavarotti et Madonna, des best of (aka florilèges) de Claude Barzotti, Julio Iglesias et Alex Fox, mais également des morceaux de 50 Cent, Jay Z, Eminem, James Blunt, Justin Timberlake, Jennifer Lopez, Nolwen Leroy, Snoop Dog ou Shakira, et puis “Si j’étais président” et “La ballade des gens heureux” de Gérard Lenorman…

Comme OWNI est gentil, et qu’on aime bien les datavisualisations, nous vous avons donc visualiser le “Top 9“, en images, des artistes les plus représentés dans sa playlist (entre parenthèses, le nombre de chansons) :

Les artistes les plus présents

1/Julio Iglesias (48) 2/ ABBA (36) 2/ Luciano Pavarotti (36)
4/ Il Divo (33) 5/ Bee Gees (30) 6/ Madonna (28)
7/ Claude Barzotti (22) 8/ Les Gipsy King (20) 9/ Mickael Jackson (19)

 

Les morceaux les plus écoutés

En bons datajournalistes d’investigation, nous n’en restons pas à cette seule recension. En bas du fichier .xml figure en effet une section intitulée “Top 25 Most Played” et là, stupeur : Ziad Takieddine est en fait un grand fan de Mozart, Bizet et Schubert. Ce qui n’excuse en rien la présence de Mylene Farmer, des Pussy Cat et de Tony Matterhorn dans ce Top 9 des morceaux les plus écoutés. Montrant bien, cela dit, l’importance de qualifier les données, et de ne pas privilégier la quantitatif au qualitatif, et de se défier de ses idées pré-conçues (plutôt utiles dans ce métier).

Au lieu de vous donner la liste de ce Top 9, sous forme de texte, autant vous permettre de les écouter :

1/ “Piano Concerto No. 21 in C Major, K. 467: II. Andante” / Wolfgang Amadeus Mozart / Mozart Best 100 2/ “Intermedio Del Acto III (Carmen)” / Georges Bizet / The Most Relaxing Classical Album In The World…Ever! (Disc 2) 3/ “Miserere” / Adelmo Fornaciari & Bono / Pavarotti & Friends
4/ “Ave Maria, “Ellens Gesang III”, D. 839″ / Franz Schubert / Pavarotti & Friends 5/ “Caruso” / Pavarotti & Friends 6/ “Cosi’ Celeste (Remastered)” / Zucchero, Lester Snell & New Orleans Gospel Choir / All the Best
7/ “Sans Logique” / Mylène Farmer / Clip Video 8/ “Stickwitu” / the pussy cat dolls / Clip Video 9/ “dutty wine” / Tony matterhorn / best R&B 2006

 

Ziad, de Karachi à Hadopi

Histoire de parfaire le tableau, précisons enfin que les sections “Purchased Music” & “Purchased on iphone de Mr takieddine” révèlent que sur les 1156 fichiers (dont 31 vidéo clips) présentes dans sa playlist, il a acheté sept morceaux : les six premiers extraits d’opéra et de musique classique qui figurent en tête de ce top 10, ainsi que Mysteries, de Beth Gibbons (ex-Portishead) & Rustin Man (aka Paul Webb, ex-Talk Talk). Offrant une toute autre image du personnage.

Ce qui ne nous dit pas, en revanche, comment ni où Ziad Takieddine s’est procuré les 1149 autres fichiers de sa playlist ni si, après le scandale Karachi, il pourrait aussi être flashé ou réprimandé par la Hadopi. La vilaine.


Illustrations et couverture par Marie Crochermore pour OWNI /-)

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La Geek connection du hip hop http://owni.fr/2011/11/24/music-networks-6-musiques-urbaines/ http://owni.fr/2011/11/24/music-networks-6-musiques-urbaines/#comments Thu, 24 Nov 2011 19:03:32 +0000 Denis-Quentin Bruet, Jacob Khrist et Ophelia Noor http://owni.fr/?p=88044 L’intégralité des podcasts est disponible sur Silicon Maniacs.

Lundi 21 novembre avait lieu le sixième Music Networks consacré aux musiques urbaines, sur le thème, “Get geek or die trying”. Organisé par Silicon Maniacs et OWNI, Music Networks réunit périodiquement les acteurs de la musique, du web et des nouvelles technologies autour de débats et d’ateliers. Les codes de la culture web et de la street culture fonctionnent-ils sur les mêmes modes ? Artistes, labels indépendants, DJ et acteurs de la street culture ont pris le micro de  Silicon Radio pour débattre sur les nouveaux usages et les moyens de production et de diffusion de la musique.

Au programme, un détour du côté des labels, de l’as du marketing Lady Gaga, des nouveaux talents issus du web, ou des parcours atypiques de Tanaïs Gustave, qui a doublé Sony en créant le site N°1 des fans d’Alicia Keys en France. Le rappeur Starlion parlera de son expérience de partenariat avec une marque de champagne dans son fief rémois. Présentée par  Romain SailletSimon Decreuze au mix et Xavier Faltot en mode troll (la Chambre à Air), Silicon Maniacs et OWNI vous proposent un retour en images et en sons sur cette soirée.

Quels sont les nouveaux usages et les codes des artistes issus du web ?

FonkyFlav et Starlion entre deux plateaux @MusicNetworks #6 Get geek or die trying - ©JacobKhrist

MNW#6 : Les artistes émergent by Silicon Maniacs

MusicNetworks #6 Get geek or die trying- ©JacobKhrist

Et si Fifty Cents était un philosophe qui s’ignore ?

Écoutez la chronique philoso-geek d’une chanson à tiroirs qui réserve bien des surprises, par Denis-Quentin Bruet de Silicon Maniacs.

MNW#6 : Chronique philoso-geek “In Da Club de 50 cents, une oeuvre complexe” by Silicon Maniacs

Denis-Quentin Bruet, chronique sur 50Cents - OpheliaNoor ccbyncdnd

Xavier Faltot : “Tu fais des raccourcis pour faire des mots-clefs” - ©JacobKhrist

Quels nouveaux moyens de production ?

Les gens du HipHop sont plus forts que beaucoup de maisons de disques pour packager leurs créations, Yvan Taieb, manager du label Roy Music

MNW#6 Les nouveaux moyens de productions by Silicon Maniacs

MusicNetworks #6 Get geek or die trying - OpheliaNoor

Quels sont les effets des innovations technologiques sur la musique ?

Écoutez la chronique de Simon Decreuze :

MNW#6 : Capsule de Simon Decreuze @CuiSiNeaNXiouS, veilleur musical très geek by Silicon Maniacs

Simon Decreuze et Maël Inizan au mix et au son - Ophelia Noor ccbyncnd

Quelle rentabilité pour les nouveaux moyens de diffusion ?

Grâce aux plateformes SoundClound ou Bandcamp, la diffusion est devenue un jeu d’enfant et change la relation entre artistes et fans. Mais Internet est-il un d’abord un canal de communication ou peut-il devenir un moyen de distribution rentable ? Écoutez sur le site de Silicon Maniacs les retours d’expérience de Tanaïs Gustave, fondatrice du site N°1 des fans d’Alicia Keys,  d’ Omax6mun sur le streetmarketing à l’ancienne sur le web, de Starlion sur son partenariat avec une marque de champagne et de FonkyFlav’.

Tanaïs Gustave, fondatrice du site #1 des fans d'Alicia Keys @MusicNetworks #6 Get geek or die trying - ©JacobKhrist

What’s next ? Et si les street-artists rencontraient les hackers ?

Silicon Radio aborde du futur de la musique, avec Quentin de Snatch, Thias de Meaux TownNirina Thibault, rédactrice en chef de Silicon Maniacs, Benjamin Massé, Steren Gianini et Pierre-Alexandre Fabre sur le Hack Day Paris. Entre musique, nouvelles technologies et prospectives, écoutez le podcast sur le site de Silicon Maniacs.

What's next ? @MusicNetworks #6 Get geek or die trying - JacobKhrist ©

Denis-Quentin Bruet @MusicNetworks #6 Get geek or die trying - OpheliaNoor cc

Le sociologue Alexandre Daneau (EHESS) @MusicNetworks #6 Get geek or die trying - OpheliaNoor cc

Simon Decreuze @MusicNetworks #6 Get geek or die trying - ©JacobKhrist

Benjamin Massé @MusicNetworks #6 Get geek or die trying- JacobKhrist ©

Music Networks #6 - OpheliaNoor ccbyncnd

Thias - JacobKhrist©

Omax6mun - Ophelia Noor ccbyncnd

Music Networks #6 ©JacobKrhist


Retrouver l’intégralité des podcasts, des tweets et l’article original de Denis-Quentin Bruet  sur le site de Silicon Maniacs. Photos par Jacob Khrist pour Silicon Maniacs. Photos additionnelles par Ophelia Noor pour Owni /-)

Visionnez toutes les photos de Music Networks dans l’application.


MusicNetWorks, c’est quoi?
Snatch Magazine ,  OWNI.fr , Silicon Maniacs by Silicon Sentier et Le Bureau Export de la musique française présentent Music Net.Works, le premier rendez-vous parisien des acteurs de la musique, du web et des nouvelles technologies mixant débats, workshops, networking et rencontres artistiques.
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Astropolis: “l’essence même de la rave techno” http://owni.fr/2011/08/09/astropolis-rave-techno/ http://owni.fr/2011/08/09/astropolis-rave-techno/#comments Tue, 09 Aug 2011 06:24:15 +0000 Sourdoreille http://owni.fr/?p=75639 Fin juillet, le festival Astropolis s’en est allé à nouveau prêcher en terres électroniques, pour trois nuits entre Detroit et Berlin en rade brestoise. Voici l’histoire originale d’Astropolis et ses châteaux, agrémentée de nos coups de cœur de la programmation.

Début des années 90. A Brest, un groupe de potes, organisateurs de concerts indie, file à Rennes pour les traditionnelles Transmusicales. Ils y découvrent la techno, dont les premières vagues arrivent en France, depuis les Etats-Unis.

De retour au bord de la mer, les Brestois créent leur collectif pour prendre le relai et se lancer dans l’organisation de soirées techno à l’arrache. Les Sonics sont nés. Ils expliquent le principe du festival au site Input Selector : “son et déco bricolés, lieux improbables, promo simplissime, programmation audacieuse et pointue : en novembre 1994 au camping de Saint-Pabu, l’immense Jeff Mills mixe devant un public médusé.”

L’année 1995 est le premier pas d’Astropolis. Un champ du Nord-Finistère est réquisitionné pour une rave clandestine. Puis ce sera le parc des expositions de Lorient l’année suivante, cette fois de manière officielle.

astropolis

Astropolis grandit et s’installe dans son premier véritable berceau : le château de Keriolet, près de Concarneau. Il s’y déroulera de 1997 à 2000, grâce à des liens tissés avec son propriétaire, Christophe Lévêque. Oui, il existe un châtelain astropolisable capable d’accueillir la fine fleur de l’électro. Laurent Garnier, grand ami du festival, trouve là un terrain d’expression idéal. Lui et les Sonics y défendent les mêmes idées de la fête.

2001, retour dans le nord. L’histoire d’amour entre Astropolis et les vieilles pierres ne s’arrête pas pour autant. Direction Guilers et son manoir de Keroual, nouveau terrain de jeu pour un festival qui passe à une formule de plusieurs jours, progressivement. Objectif : sortir la musique électro des clubs et faire participer toute la ville et toutes les tranches d’âge. Tu as moins de douze ans ? Va à l’Astroboum. Tu es un habitué de la pétanque ? Mix’n boules est fait pour toi.

Aujourd’hui, la cour du manoir de Keroual est une place appréciée des artistes. Dans cette bâtisse qui a vu naître Louise de Keroual en 1649 (considérée comme une aïeule éloignée de Lady Di), on a depuis vu passer pas mal de troubadours de l’électro. Cette année, Stephan Bodzin, Gesaffelstein, Rusko ou encore Supermayer, pour ne citer qu’eux, se sont chargés d’écrire une nouvelle page de cette idylle granitique.

Les lives

Nouvelle Vague

Ciel bleu, galettes saucisses, couples amoureux et poussettes. Jeudi, Nouvelle Vague a ouvert Astropolis à la cool, en rade de Brest, dans le cadre d’un Jeudi du port dédié au festival. Avant la déferlante 100% électronique du week-end, Marc Collin, Mélanie Pain & co sont venus susurrer leurs morceaux à l’oreille des mouettes finistériennes qui tournoyaient au-dessus du public.

Voici Sandy Sandy, titre issu de leur album « Couleurs Sur Paris » (2010).

Cliquer ici pour voir la vidéo.

La Femme

Fin d’après-midi sur le toit de la Carène, à Brest. En introduction d’un week-end tous beats dehors, Astropolis s’est offert un moment de répit ensoleillé en mode pop.

Invité du jour : La Femme, groupe le plus hype du moment. Ils sont jeunes et insouciants, n’ont pas encore passé le bac, mais déjà rêvent de sensations sur la plage. Virée sur les hauteurs du port de commerce à l’heure de l’apéro.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Carl Craig

C’est l’un des papas de la techno, qui l’a choyée dans son berceau de Detroit dès son plus jeune âge. Carl Craig, qu’on ne présente plus, s’est arrêté à Astropolis cette année pour fêter les 20 ans de son label « Planet E », aux côtés de ses poulains Pantha Du Prince et Psycatron.

Dans la salle de La Suite, bondée pour l’occasion, le master a joué plus de trois heures, avec toujours cette envie intacte. Un live martial, agrémenté d’un remix de Bells, classique de Detroit composé par son pote Jeff Mills. La boucle est bouclée.

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Rone

Rone ? Quatre lettres et beaucoup d’espoir placé en ce jeune Parisien exilé à Berlin. Repéré par le label d’Agoria, Infiné, connu pour son exigence et son ouverture d’esprit, Rone affole le petit monde de l’électro depuis la sortie de son premier disque, Spanish Breakfast.

Chez Rone, on avance à pas feutrés, en suspension, sans artifices, comme savent le faire Chloé ou encore Nathan Fake, dans un autre registre. Voici le titre éponyme de son dernier maxi, So So So, joué samedi dans la cour du manoir de Keroual, fief d’Astropolis.

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dOP

On nous avait prévenus : dOP ne ressemble à rien d’autre. Deux producteurs adeptes de techno downtempo vicieuse, un MC à la ricaine, torse-poil, avec une voix de crooner. Faites jouer tout ça à 3H30 du mat’ dans un Vauban obscur et ultra-moite, et voilà les trois loustics baignant dans leur jus, et leur chanteur rinçant les amygdales de toute la gent féminine installée au premier rang.

Dans cet instant d’allégresse, on a sorti nos petites caméras et tenté, au mieux, de vous offrir des images de ce live torride…

Cliquer ici pour voir la vidéo.

“Une fête techno sans limites” mais dans le respect

Emmanuel Dauchez aka Manu Le Malin est l’un des pionniers de la techno hardcore, celle qui ne lâche jamais prise, entre grosses nappes de basse, beats indus et BPM très élevé. C’est le seul artiste à n’avoir manqué aucune édition d’Astropolis. Activiste d’un réseau qui aura mis plusieurs années à sortir de l’underground, ce Parisien est aussi le parrain d’Astropolis.

Nous l’avons rencontré dans un escalier, sur les hauteurs du port de commerce, pour discuter rave, piscine Molitor et projets de quinquagénaire.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Résident du Rex à Paris et d‘Astropolis, Electric Rescue est l’un des fervents défenseurs de l’esprit rave. A cinq jours du festival brestois, il déclarait sa flamme à sa « fête préférée », à qui il a même dédié un morceau.

Astropolis, c’est l’essence même de la rave techno. C’est le seul festival avec cet esprit en France. Il prône la liberté liée au respect, tout en proposant une fête techno sans limites. Mais les limites du raisonnable ne sont jamais dépassées, il y a ce fond de respect des organisateurs et du public.

Il est différent car ses organisateurs sont des passionnés, fanatiques, dévoués à la musique électronique. La musique, la découverte, les expériences et la fête sont leur leitmotiv. L’argent n’est jamais la première considération. Ces organisateurs conçoivent le festival en se positionnant en tant que public et en tant que professionnels pour rendre tous leurs délires et envies faisables dans le respect des lois.

Astropolis est différent parce que le public breton, qu’on le veuille ou pas, est le meilleur public de France. Les Bretons ont l’esprit de fête, l’amour pour la musique, la culture du festival et du fest-noz. C’est une région qui est extrêmement ouverte à la culture.

A Astropolis il y a quelque chose dans l’air d’inexplicable, qui fait que c’est à mon avis la meilleure fête qui existe. C’est pour cela qu’en 17 ans je n’ai raté que très peu d’éditions, et aucune autre proposition quelle qu’elle soit ne me ferait rater Astropolis.

À écouter

Pour finir : une petite playlist à la cool, comme on les aime, avec cinq artistes pour poursuivre la découverte après Brest.

Pantha du Prince – Saturn Strobe by maillardelectronique

Supermayer – Two Of Us (Extended Album Version) by Shandrill

Housemeister – Sommer by Csmizzle

Rone – Nakt [IF2034/2011] by Rone

DOP – No More Daddy (Original Mix) by Hedi Black ☊

Billets initialement publiés sur le site de Sourdoreille sous les titres  “Astropolis, une vie de châteaux” et “Electric Rescue : « Astropolis, plein de frissons rien que d’en parler !”. Vous pouvez retrouver toutes les vidéos sur la page de Sourdoreille dédiée à Astropolis.

Illustration Flickr CC PaternitéPas d'utilisation commercialePas de modification par tuxthepenguin84 PaternitéPartage selon les Conditions Initiales par manuel | MC

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Découvrez “One & One” par Hiriz Band http://owni.fr/2011/08/04/decouvrez-one-one-par-hiriz-band/ http://owni.fr/2011/08/04/decouvrez-one-one-par-hiriz-band/#comments Thu, 04 Aug 2011 21:59:23 +0000 Lara Beswick http://owni.fr/?p=75342 Baco Mourchid aka Hiriz Band est un proche de la famille OWNI. Une sorte de cousin éloigné à dreadlocks, qui propose un reggae aux accents de chanson française. Étrange mélange portée la voix profonde de ce chanteur. Rencontre pour la sortie de son clip et de son nouvel album.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Peux-tu nous décrire ton parcours musical en quelques mots ?

Ma deuxième naissance s’est produite à partir de l’âge de six ans, lorsque j’ai pris conscience de la musicalité qui environnait la place publique de mon village durant les cérémonies rituelles d’appels aux ancêtres, sous la forêt australe des iles de l’océan indien. L’instrument à cordes « gabusi » utilisé lors de ces cérémonies devient très vite mon premier compagnon d’airs musicaux. Ma croissance mélodique a démarré avec la guitare à l’âge de treize ans dans ce qu’on appelle les « bals poussières », dans les faubourgs de Mamoudzou à Mayotte.

À partir de là, les vents harmoniques m’ont poussé vers les horizons infinies de la musique. Du reggae dans le métro à l’âge de 18 ans, au jazz dans ma classe d’école de l’IMFP à Salon de Provence. Ma musicalité post-adolescence se forme cependant avec les potes en écoutant du Miles Davis à Bob Marley, en passant part ACDC, Police, Uzeb, Féla, Hendrix. Sans oublier les artistes français comme Gainsbar, Nougaro ou des groupes comme Sixun, les Negresses Vertes, et d’autres plus rock, comme Mano Negra, Noir Désir etc.….

Quelle est la comparaison et la classification artistique que tu détestes le plus concernant ta musique ?

Chaque musique produit une émotion différente. Chaque compositeur est habité par ses propres pulsations émotionnelles et ses expériences de vie qu’il partage ensuite avec les autres. Quant à la classification, je m’en fous ! Si quelqu’un veut se faire plaisir en me classant sur une grille, c’est son problème. Mais mon esprit n’a pas de frontière musicale. On m’a souvent classé dans la grille de la musique du monde ! Là dessus, je ne suis pas contre le sens du terme, je suis plutôt opposé à l’interprétation qu’on donne aux mots. Permets-moi de m’expliquer. D’après ce qu’on constate, le fond de ce mot s’entend plus facilement sous le sens d’une exposition des musiques folkloriques inexplorées des minorités visibles du monde. Ou sous l’étiquette commerciale identifiant les musiques venant du sud du monde. Vu mon monde et le monde du peuple de la terre, à mon avis, ce terme ne peux prendre son sens que si l’on met dans le package l’ensemble stylistiques de nos musiques.
L’humanité héritera alors d’un patrimoine musical, universel qu’on appellerait, au pluriel « Musiques du monde ». Sinon le sens de ce terme résulterait à une sorte de ghettoïsation et d’exclusion de l’une des deux parties, de ce monde qui est le notre. En plus, cela laisse supposer que les autres c’est le monde et le reste, des Martiens.
Sans vouloir cependant dévaloriser les nombreux travaux qui ont été effectués pour exposer les musiques traditionnelles ou folkloriques de nombreux pays du sud et d’ailleurs, sur les scènes occidentales.

C’est pourquoi ma musique reflète le vécu musical de mon enfance forestière, mon adolescence urbaine et ma maturité terrestre. Elle est forcément née de cet ensemble qui me ressemble. Par conséquent, elle ne peut pas encore être classifiable. Exactement comme le monde d’aujourd’hui.

Quels sont les artistes que tu écoutes ces temps-ci ?

A part les classiques habituels, j’avoue que comme tout le monde, je navigue sous l’ère de l’internet en faisant halte sur les musiques les plus innovantes, celles qui me stimulent ou celles qui m’interpellent, parmi les multitudes circulant sur la toile.

Que penses-tu de la scène française actuelle ?

Rien ! Ou peut être beaucoup trop de choses ! Mais je suppose qu’on ne va pas passer tout le temps de l’interview à parler que de ça ! Parce qu’il nous faudrait au minimum ce temps pour déblayer la question. Et surtout, je ne souhaite pas foutre le pessimisme ou le blues à ceux qui continuent à entreprendre pour que la musique dans son ensemble puisse s’exprimer sur les scènes françaises.

Tu parlais d’Internet, est-ce que Facebook, par exemple, est important pour toi d’un point de vue professionnel ?

Je ne sais pas trop ! Je pense tout simplement qu’on est à l’aube d’une conception civilisationnelle. Tous ces réseaux sociaux font partis certainement des outils de la fondation de cette nouvelle façon de faire, de cette nouvelle façon de penser la musique et sa diffusion.

Le jeu des réseaux sociaux t’amuse-t-il ? Penses-tu qu’un artiste puisse tout de même s’en sortir sans ces outils ?

Ça m’amuse quand c’est marrant! Autrement je vais à l’essentiel. Et je ne pense pas qu’un artiste puisse échapper au pouvoir des réseaux même s’il possède les moyens d’exploiter les médias.

Quelle est ta principale source de revenus aujourd’hui ? Penses-tu qu’ un artiste puisse vivre uniquement de la vente de ses enregistrements ?

Je navigue entre le son et la musique. Vivre uniquement de la vente de ses enregistrements ? Oui, peut être si on est chez Universal ! Et encore…  Après tout, tout est possible.

Cloud, abonnement, pub, achat à l’acte…selon toi, l’un de ces modèles sera-t-il le standard de l’industrie musicale de demain ?

Je suis encore trop jeune pour avoir cette vision et il est trop tôt pour voir au loin. Il ne fait jamais assez clair à l’aube pour qu’on puisse bien distinguer ce qui se trouve à l’horizon.

Tu viens de sortir un clip, qu’en attends-tu ?

Rien d’autre que le maximum de bienfaits pour tous ceux qui vont le regarder et à ceux qui ont contribué à le faire exister, artistes comme entrepreneurs.

Des projets pour la suite ?

Sillonner les scènes et partager mes émotions avec les humains.

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Crédits photos : Delphine CALVET

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Au coeur des Eurockéennes http://owni.fr/2011/07/12/le-festival-des-eurokeennes-vu-et-entendu-par-sourdoreille-musique/ http://owni.fr/2011/07/12/le-festival-des-eurokeennes-vu-et-entendu-par-sourdoreille-musique/#comments Tue, 12 Jul 2011 09:33:55 +0000 Sourdoreille http://owni.fr/?p=73301 Après le Spot festival et le festival des Papillons de Nuit, les mélomanes de Sourdoreille ont fendu le son du festival des Eurockénnes de Belfort de leurs micros et caméras pour en ramener une sélection de lives, acoustiques et interviews pour vous reposer les oreilles.

Lives

Metronomy – “Holiday” (live sur la Plage)

Vendredi soir, Spank Rock devait jouer à la Plage. Mais les Américains sont finalement restés chez eux. Conséquence : c’est Metronomy qui s’est invité à Malsaucy, les pieds dans l’eau. Un changement qui a donné la banane à plus d’un popeux, et même bien plus. 2011 sera sans doute leur année. Un album de pop – « The English Riviera » – qui marquera son époque, des concerts au poil, et une reconnaissance enfin acquise outre-Manche. A Belfort, Metronomy a débarqué avec ses lucioles pour éclairer Malsaucy de toute sa classe. Voici Holiday.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Battles (live sur la Plage)

Une rencontre live avec Battles n’est jamais sans conséquence. Nous concernant, on était quitte pour une énorme taloche sur la joue. Image marquante : un batteur illuminé qui cherchait une cymbale perchée à un mètre au-dessus de lui. C’était en 2006. Cinq ans ont passé, et le groupe est passé dans une nouvelle ère. Amputée d’un de leur guitariste et plus directe, leur musique n’en demeure pas moins une formidable évasion, entre math-rock et avant-garde électronique. Leur set sur la plage des Eurockéennes sonnait comme un rappel à l’ordre : le futur s’écrit toujours avec Battles.

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True Live, belle découverte (live sur la Plage)

Après des débuts en trombe, il paraît que True Live s’est assagi. Il parait aussi que True Live serait le Arcade Fire du hip-hop. Bon. Pour être francs, cela ne nous parle pas. Et puis mêler soul et hip-hop avec une flopée d’instruments (violon, contrebasse électrique et violoncelle) est vu et revu. Mais associer jazz, classique, pop et sens du groove de cette manière-là n’appartient pas forcément à tout le monde. True Live se fait un plaisir de péter les carcans avec classe, mené par un Ryan Ritchie mi-chanteur mi-MC. On les avait déjà découvert à Belfort, sous la neige, en décembre au Generiq, la version hivernale des Eurocks. On les retrouve en ouverture du festival, où les Australiens inauguraient cette fois en plein soleil une scène de la Plage, les pieds dans l’eau.

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Katerine et le cabaret New Burlesque

Les Eurockéennes ont toujours été assez inspirées quand il s’agit de proposer des créations artistiques. On y a vu Nosfell & Ez3kiel, Piers Faccini, Sophie Hunger et Patrick Watson ensemble… Cette année, le délire a été poussé un peu plus loin : une carte blanche à Katerine et au cabaret New Burlesque, porté à l’écran par Mathieu Amalric dans « Tournée ». Un grand bal populaire et débridé, entre Mylène Farmer, NTM, 2Be3 et les Sonics. Du sur-mesure pour le vendéen, qui reprend ici les Sonics…

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The Electric Suicide (Club live)

Loggia, vendredi soir. Les alsaciens de The Electric Suicide Club débarquent sur scène, sourire aux lèvres. Ils ont à peine vingt piges sur leur passeport et déjà joué dans treize pays…Il y a chez ces gars l’urgence d’un Bloc Party et l’envie d’en découdre de At The Drive-In à leurs débuts. Et ça tient plutôt bien la route. Logique donc qu’ils aient remporté le tremplin Repérages de leur région, et que la presqu’île de Malsaucy les accueille les bras ouverts.

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Acoustique

Funeral Party en acoustique

Venu tout droit de Los Angeles, Funeral Party était une alternative au rouleau-compresseur Motorhead qui secouait la grande scène au même moment. Quelque part entre The Rapture et At The Drive-in, les californiens se sont aussi posés en fin d’après-midi pour une session en duo plus intimiste pour la web-radio des Eurockéennes, qu’on vous invite à écouter ici. Nos caméras trainaient par là. Un Funeral Party différent et posé.

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Interviews

The Dø, interview petits papiers

La prise de risque est devenue une obsession pour Olivia Merilahti et Dan Levy. Depuis le succès assez dingue de « A Mouthful », The Dø n’a eu de cesse de redéfinir les contours de sa musique, se refusant ainsi aux sirènes troublantes d’une gloire tronquée par trop de compromis. Auteurs de l’aventureux « Both Ways Open Jaws », le duo s’est réinventé, puis s’est entouré de nouveaux musiciens sur scène. Pour évoquer rapidement leur parcours et surtout les chemins de traverse qu’ils ont si joliment emprunté, on leur a sorti nos petits papiers.

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Karkwa en interview

Hasard de programmation, quelques jours après avoir foulé la scène du Zénith parisien avec Arcade Fire, les canadiens de Karkwa retrouvaient leurs illustres compatriotes aux Eurockéennes. Montréal fut leur berceau. Un terreau hors du commun, véritable centre névralgique pour tout musicien québécois qui souhaite sortir de sa cave et trouver son public. On voulait en savoir plus sur le rapport des membres de Karkwa à cette ville devenue leur petit nid, entre deux tournées. Visite guidée.

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Gablé vs Rien – Minigolf Match

[NDRL] Parce que nous les avions présenté sur OWNimusic il y a peu de temps et parce qu’ils sont aussi funs que l’interview que leur a préparé Sourdoreille, nous avons choisi de terminer cet article avec le Minigolf Match de Gablé vs rien.

Ils jouaient tous les deux dimanche au club Deville, la plus petite scène des Eurocks. Leur musique n’a pas grand chose en commun si ce n’est une volonté de provoquer, d’expérimenter. La rencontre entre Rien et Gablé ne pouvait donc pas se faire autour d’une table ou dans un canapé. Seul un minigolf pouvait rapprocher Caen de Grenoble et provoquer la rencontre de deux des groupes français les plus intéressants du moment.

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Retrouvez toutes les vidéos des Eurokéennes de Belfort par Sourdoreille et bien plus encore sur leur site.

A lire : “Le Spot festival vu et entendu par Sourdoreille” et “Le festival des Papillons de Nuit vu et entendu par Sourdoreille

Articles initialement publiés sur : Sourdoreille

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Découvrez “Kanou” by Fatoumata Diawara http://owni.fr/2011/07/06/decou-vrez-kanou-by-fatoumata-diawara/ http://owni.fr/2011/07/06/decou-vrez-kanou-by-fatoumata-diawara/#comments Wed, 06 Jul 2011 15:09:01 +0000 Lara Beswick http://owni.fr/?p=72909 Quand elle évoque son projet personnel, elle parle de musique et de chant. Elle parle de jouer quand elle évoque les rôles qui lui ont été confiés. Fatoumata est considérée comme une artiste émergente. Pourtant sa carrière scénique est déjà bien remplie.

D’abord comédienne et actrice, elle est repérée en 1996 par le grand cinéaste Cheick Oumar Sissoko qui l’engage dans le film La Genèse (prix Un certain regard à Cannes). Elle enchaîne ensuite sur Sia : le rêve du Python (Prix spécial du jury au Fespaco) et deux ans plus tard, à Paris, elle travaille sur l’adaptation de Jean-Louis Sagot Duvauroux de la pièce Antigone.

En 2002, sa vie de femme et d’artiste prend un nouveau tournant quand elle répond à une offre pour intégrer la plus grande compagnie de théâtre de rue au monde, Royal de Luxe. Elle est engagée sur-le-champ et devient la chanteuse de la troupe. En mai 2007, elle sera appelée à interpréter le rôle de Karaba dans la comédie musicale Kirikou et Karaba. S’ensuivent une multitude de rencontres qui lui donneront l’opportunité de participer aux projets d’illustres artistes tels Dee Dee Bridgewater, Herbie Hancock, Hank Jones ou encore Cheik Tidiane Seick.

C’est alors qu’elle décide de travailler sur un projet musical qui sera le sien. Aujourd’hui, après de longues années de travail et de réflexion, Fatoumata nous offre un EP de musique traditionnelle africaine teintée d’influences jazz et blues, calme mais dansant. Le tout en touchant des sujets graves avec un charme et une douceur parfois déstabilisants.

Lors de notre rencontre avec Fatoumata Diawara, nous découvrons une femme au charisme imposant qui prend le temps de s’exprimer en choisissant chaque mot.

Une artiste émergente déjà très expérimentée

“Kanou” est ton premier EP en studio, combien de temps as-tu mis pour l’enregistrer ?

Depuis 2006, je me rends régulièrement au studio pour enregistrer. Mon producteur Nick Gold a donc récupéré tout le matériel pour faire des arrangements, des mix. Comme ce sont des enregistrements voix/guitare, il fallait ajouter quelques basses, percus, piano…

Sorties le 9 mai 2011, 5 ans donc après avoir commencé à travailler, est-ce que tes compositions te semblaient toujours d’actualité ? Quel effet ça fait de sortir cet EP que tu as mis si longtemps à réaliser ?

J’étais très contente avec mes compos et ça fait du bien de l’avoir sorti. J’avais un peu l’habitude, ayant déjà participé à plusieurs enregistrements pour d’autres artistes dont celui de Dee Dee Bridgewater, Oumou Sangaré ou Polirytmo. Mais c’est vrai que c’est différent quand il s’agit de son propre album.

Entre la scène et le studio, qu’est-ce que tu préfères ?

Je n’ai pas de préférence, ce sont deux énergies très différentes. La seule chose, c’est que j’ai toujours joué des rôles très sévères, très durs sur scène, toujours des rôles dramatiques, jusqu’à Karaba dans Kirikou et Karaba. Depuis l’Afrique, j’ai toujours joué des rôles de jeunes filles violées, battues, maltraitées. Karaba est le comble de la jeune femme malheureuse, violée et battue. Aussi, quand je chante, c’est une autre façade de moi, c’est plutôt moi en fait, je n’interprète pas un autre personnage. Là, je suis en phase avec mon âme et je m’impose. J’ai mis du temps à sortir ce projet parce que ça prend du temps de trouver son style, son genre, sa voix et être à l’aise.

Le travail d’interprète est différent de celui d’auteur-compositeur. Est-ce plus difficile à assumer ?

Assumer de sortir un album n’est pas difficile, c’est s’imposer finalement qui l’est. Tu décides que ce que tu as écrit dans l’intimité, ce que tu as écrit seule, avec tes réflexions, tes moments de solitude, tu le partages avec le monde. C’est ça la petite différence. C’est ça la sensation qui est inexplicable. C’est que tu t’imposes, que tu signes un contrat, que tu acceptes de rencontrer le monde. C’est une forme de générosité qui est énorme mais il faut être forte, il faut être capable de l’assumer, d’accepter les critiques. Il ne faut pas s’attendre aux retours, il faut donner.

L’album qui va suivre cet EP et qui sortira en septembre raconte-t-il une histoire ?

Pas vraiment une seule histoire. Ça raconte le parcours d’une jeune fille africaine, qui a décidé d’être une femme, de faire sa vie, qui a décidé d’être libre, de vivre de ses choix, de prendre des risques, de comprendre et d’apprendre la vie telle qu’elle est, à l’état brut sans que les gens te disent ce que tu dois faire et de comprendre la vie par toi-même. Donc c’est plutôt moi et, comme j’ai 29 ans, ça raconte mon parcours, ce chemin-là. Il reste plein de choses à découvrir encore, plein d’histoires à vivre. Cet album c’est le goût de mes expériences.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Pourquoi venir à Paris ?

La compagnie Royal de Luxe est venue me chercher au Mali. J’ai tourné avec eux pendant 6 ans, jusqu’en 2008. Sur douze mois, je restais en tournée onze mois, et le retour se faisait sur Paris. A peine débarqués à Paris, il fallait qu’on prépare le prochain départ, les passeports, les visas pour aller en Corée, au Chili. On voyageait partout. Mais faire un aller-retour à Bamako, en ayant à peine le temps de voir sa famille, c’est très douloureux : tu n’as pas le temps de digérer ce que tu as vécu, ni d’assimiler ce que tu as appris. J’étais la chanteuse et la musique m’attirait de plus en plus. Paris m’a donc intéressé pour ça, j’ai pu adapter mon chant traditionnel à la guitare et avoir d’autres influences dans la musique.

“Mes chansons sont un signe de générosité”

Aimerais-tu retourner en Afrique ?

Je prépare mon retour comme beaucoup d’artistes. Mais on est des “enfants du monde” quand on est artiste. Ton pays t’a vu naître mais le monde t’appelle et tu es censé partir tout le temps. Je pense que je n’ai pas de terre fixe et que le Mali est un lieu ou je peux vivre comme aux Etats-Unis ou en France. Pour un artiste, les frontières ne sont qu’un rêve, ça n’existe pas. Tu passes un bout de temps partout mais tu n’es nulle part.

Quelles sont les collaborations que tu rêves de faire ?

Je trouve intéressant de collaborer avec d’autres en général mais tu ne trouves la collaboration intéressante qu’une fois qu’elle est terminée. Mon rêve ne tient pas dans une collaboration. C’est de partager ma musique avec un maximum de monde, de rencontrer un maximum de gens avec ma musique, d’aller à la conquête de la vie en fait. Mes chansons sont un signe de générosité.

Je sais aussi qu’il y a des rêves qui vont arriver sans que je les ai demandés. Par exemple, je ne m’attendais pas à la rencontre avec Herbie Hanckok. Je n’avais pas encore fait d’album. Celle avec Dee Dee BridgeWater non plus. Pourtant je n’avais toujours pas d’album et j’avais 29 ans seulement. Pour moi, si je devais rêver, je me bloquerais et je ne verrais pas d’autres opportunités. Je préfère être innocente et que les rêves viennent à moi, qu’ils me surprennent.

“Je préfère faire confiance aux gens qui savent faire”

Comment as-tu choisi de t’entourer professionnellement ?

Je fais avec la situation actuelle. Nous avons besoin de gens comme mon attaché de presse web, Worldcircuit et Universal, nous sommes complémentaires. Nous avons besoins d’eux et eux ont besoins de musique. J’ai d’abord trouvé mon producteur qui m’a fait signer chez Worldcircuit et je crois bien que c’est la première fois que Worldcircuit travaille avec des experts du web. J’attends de voir ce que va m’apporter tout ça. Je suis très confiante.

Tout s’est fait très naturellement, Nick a écouté ce que j’ai fait, il a aimé. Il m’a rencontré vraiment avec le projet “Imagine” de Herbie Hancock, son dernier projet, j’étais venue pour soutenir Oumou Sangaré et là, le producteur a vraiment eu l’occasion d’entendre ma voix. Le grain, ce que je suis. A partir de là, on a décidé de collaborer ensemble. C’est vrai que j’aurais pu décider de seulement donner l’édition, ou seulement la production, ou l’ensemble, mais je pense que je suis “trop artiste” pour pouvoir dire : “je donne mes éditions là-bas et je fais ma production…”. Je préfère faire confiance aux gens qui savent faire. Je veux continuer à composer et à écrire, me concentrer sur l’artistique, me protéger de beaucoup de choses. Et le business en fait partie. Donc pour cela, je préfère laisser les professionnels travailler sur internet. Je pourrais m’y mettre, à Twitter et tout, c’est fait pour être accessible à tout le monde.

Que penses-tu des bouleversements dus à Internet ?

Pour l’instant je pense qu’il faut laisser faire le temps. Ça paraît négatif mais ça ne l’est pas tant que ça. Cet EP par exemple, vous ne le verrez que sur Internet. Vous ne trouverez pas le disque en magasin, cette photo, vous ne pourrez pas la tenir entre vos mains.

Je crois que ça peut être bénéfique mais il faut comprendre. J’avoue ne pas passer beaucoup de temps sur internet, je n’ai pas de comptes sociaux personnels, je préfère prendre le temps pour apprendre la guitare, ça ne fait que 4 ans que je joue et ça me demande beaucoup de temps. Parce que jouer c’est une chose mais chanter en plus, devant des scènes énormes, c’est un travail qui se prépare en dix ans. Moi, j’ai décidé de le faire en deux ans et j’étais sur scène après un an et demi. Apprendre ça m’empêche d’aller sur Internet comme il le faudrait, mais il y a des gens dans ma maison de disques, mon attaché de presse web entre autres, qui sont là pour aider les artistes à pouvoir profiter de ce système. Chacun son travail, on ne peut pas tout faire.

Aujourd’hui, il y a Facebook, Twitter. Demain il y en aura d’autres. Au début, je me suis intéressée à Myspace puis, Facebook et Twitter sont arrivés et je me suis dit que ça n’allait jamais s’arrêter. Aussi, quand tu es une personne publique et que les gens savent que tu es connectée, tu es plus sollicitée que les autres. Quand tu as une petite fanbase, que tu te connectes, ça peut donner lieu à des heures et des heures de communication. Pour nous c’est bien mais à condition d’être aidé, pas quand c’est fait par nous-même sinon on n’a plus le temps de travailler. Et c’est dommage.

Retrouvez Fatoumata Diawara sur : facebook; myspace; twitter

Retrouvez Fatoumata Diawara sur scène le 15 Juillet au Cabaret Sauvage.

Crédits photos : Youri Lenquette

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Découvrez “Planète sauvage” by The Konki Duet http://owni.fr/2011/06/20/decouvrez-planete-sauvage-by-the-konki-duet/ http://owni.fr/2011/06/20/decouvrez-planete-sauvage-by-the-konki-duet/#comments Mon, 20 Jun 2011 17:19:12 +0000 Lara Beswick http://owni.fr/?p=70880 Formé en 2002 par Zoé Wolf et Kumi Okamoto, The Konki Duet s’illustre avec un premier morceau, «In The Trees», remarqué sur la fameuse compilation «Toxic Girls!» (Tsunami-Addiction) puis sur «Active Suspension vs. Clapping Music» (2003).

Très vite rejointes par Tamara Goukassova au violon, les filles ne changent pas pour autant de patronyme et sortent l’année suivante leur premier album, «Il Fait Tout Gris». Il s’attire les faveurs de la presse spécialisée qui fait l’éloge de leur pop minimaliste et onirique. S’ensuivent de nombreux concerts et tournées, en France, Italie, Belgique ainsi qu’à Taïwan où l’album sort en licence. 2006 est l’année du deuxième album «Mountain Mouton», enregistré par Fabrice Laureau (Yann Tiersen, Dominique A, Françoise Breut, NLF3…) dans une tonalité plus rock et nerveuse, qui leur permet de conquérir un public plus vaste et de repartir en tournée (France, Espagne, Portugal, Suède, Danemark…).

Puis les filles marquent une pause pendant laquelle elles se consacrent à diverses collaborations et projets personnels, dont l’album solo de Kumi (judicieusement rebaptisée Kumisolo pour l’occasion), «My Love For You Is A Cheap Pop Song».

2009 voit le retour scénique et discographique de The Konki Duet, avec une tournée française et la parution d’un nouveau mini album vinyle partagé avec Suzanne The Man («Ensemble EP» chez BS records). Cet enregistrement est l’occasion d’une première collaboration avec le réalisateur Stéphane Laporte (alias Domotic). Il réalise, enregistre et mixe leur troisième album que nous vous présentons aujourd’hui : “Let’s Bonnapetons“.


Quelle est l’histoire de The Konki Duet ? Comment vous êtes-vous trouvées pour concevoir le groupe ?

T. Kumi arrivait du Japon, moi je revenais des États-Unis, Zoé en avait marre de faire les gammes à la guitare à Paris, il fallait qu’il se passe quelque chose, on s’est retrouvé dans The Konki Duet.

Z. Nous nous sommes rencontrées grâce à la musique, et notre relation a toujours tourné autour de ça. C’est l’activité qui nous rassemble et grâce à laquelle on se sent bien ensemble, c’est notre langue à toutes les trois.

Konki Duet, ça veut dire quoi ?

Z. Ça veut dire… qu’on ne sait pas compter jusqu’à trois.

Toutes trois de cultures différentes, comment faites-vous pour vous entendre sur la sonorité finale d’un morceau, d’un disque ?

K. On s’entend justement à travers la musique, on n’a pas besoin de langue particulière.

T. On aime la manière de composer et la touche personnelle que chacune est capable d’apporter à un morceau, c’est d’ailleurs pour ça qu’on fait ce groupe et pas (que) des projets solos.

Z. Par culture, on peut comprendre nos origines, mais aussi la culture quotidienne, nos goûts artistiques et musicaux qui eux aussi sont différents. Au final, la musique que l’on compose est la somme de toutes ces cultures.

Quelle est la comparaison que vous détestez le plus lorsque les médias parlent des Konki Duet ?

T. Peut-être quand on essaie de nous comparer à tout prix à d’autres groupes de filles, comme si c’était la seule chose qui nous définissait.

K. Quand on parle de nous comme d’un groupe trop underground.

Quels sont les artistes que vous écoutez ces temps-ci ?

T. Kraftwerk et Drexciya

Z. En ce moment j’écoute beaucoup de funk ensoleillée, j’ai les morceaux dans la tête toute la journée, je danse dans la rue, au travail, ça marche ! Et au moment de répondre à cette interview, assise dans un café, j’écoute un disque de Depeche Mode. Il n’y a pas à dire, ces types savent écrire des tubes.

K. Holy Ghost chez DFA, je les ai vus en concert à la Flèche d’or.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Les artistes n’ont pas attendu Internet pour exister

Selon vous, quels ont été les médias qui ont le mieux servi votre carrière ?

T. Peut-être l’Internet, parce que c’est le média le plus accessible. La presse et les radios aussi.

K. Magazines féminin comme Glamour, Grazia et Modzik.

Z. Il ne manque plus qu’un passage télé ! On est prêtes, invitez nous !

Hier, les artistes devaient séduire les quelques médias importants pour être diffusés, aujourd’hui, Internet permet à chacun d’exister mais pas forcément d’être visible ? Comment percevez-vous ce changement ?

T. Il y a toujours qu’un petit nombre d’artistes qui est soutenu par les grands médias. Tous les autres se débrouillent comme ils peuvent et parfois très bien. Les artistes n’ont pas attendu Internet pour exister, il y avait les fanzines, les radios libres, des labels indépendants dont on a quelquefois reconnu la grande valeur rétrospectivement. Finalement, le temps fait son travail aussi.

K. Il y a trop de musiciens. Les gens ne font pas beaucoup l’effort de chercher les bons groupes qui sont moins connus que Britney Spears. Ou alors ils snobent parce qu’on est un groupe français. Mais on continue à diffuser de la musique, la vidéo parce qu’on sait faire nous-même sans être dépendant d’une structure.

Que pensez-vous de l’importance que prend facebook dans la musique ? Le jeu des réseaux sociaux vous amuse-t-il ? Lesquels utilisez-vous et comment vous en servez-vous ?

Z. Ce que facebook a apporté, ce n’est pas tellement plus de visibilité pour le groupe, mais surtout plus de visibilité pour le public, les fans. La frontière entre le public et le groupe devient plus facile à traverser des deux côtés. Du temps de notre premier site, nos adresses mails étaient visibles avec cette phrase “aurez-vous le courage de nous parler ?” Et peu de gens avaient en effet le courage de nous écrire ! Aujourd’hui, ce problème a disparu. On est ami avec le groupe, on laisse un message… c’est plus simple, moins intimidant. L’échange est facile, c’est amusant.

K. Cela sert à tenir au courant facilement à beaucoup de gens d’un coup pour les dates de concert qu’on donne.

Pensez-vous qu’Internet contribue à votre succès ? Pensez-vous que vos projets aboutiraient dans un schéma plus traditionnel d’industrie du disque ?

Z. Ce qui a changé c’est surtout l’échelle : plus de groupes, plus de musique. Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi. Internet nous permet aussi d’exprimer d’autre chose au-delà de nos compositions musicales, on poste souvent des vidéos de notre quotidien, nos pensées, un peu comme un journal intime. Ça permet au public d’avoir un coup d’œil différent sur notre monde, qui dépasse le disque et peut être l’explique.

K. On pourrait aboutir dans un schéma plus traditionnel d’industrie du disque mais pour cela, il faudrait faire une chirurgie esthétique des mollets et on n’a pas forcément envie de la faire…

Quelle est votre principale source de revenus aujourd’hui ? Pensez-vous qu’aujourd’hui, un artiste puisse vivre uniquement de la vente de ses enregistrements ?

T. Nous avons chacune un métier. Mais il est possible de vivre en travaillant dans la musique, heureusement il n’y a pas que la vente des disques, mais aussi les concerts, la création musicale.

Cloud, abonnement, pub, achat à l’acte (type Itunes), objets numérique (musique +…)…selon vous, quel modèle sera le standard de l’industrie musicale de demain ?

Z. Mon dieu, quelle question ! Il y a beaucoup de gens qui planchent là-dessus pour essayer de trouver un modèle économique musical pour les musiciens ; de notre côté, on continue de faire ce qu’on sait faire : écrire des chansons.

Retrouvez The Konki Duet mercredi 22 juin à l’international. (Entrée Gratuite)

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Royaume-Uni: vers un nouveau régime de propriété intellectuelle? http://owni.fr/2011/06/15/le-regime-de-la-propriete-intellectuelle-britannique-bientot-revise/ http://owni.fr/2011/06/15/le-regime-de-la-propriete-intellectuelle-britannique-bientot-revise/#comments Wed, 15 Jun 2011 08:44:40 +0000 Dovile Daveluy http://owni.fr/?p=67926

Un rapport sur le régime de propriété intellectuelle britannique avait été confiée par le Premier ministre, David Cameron, au professeur Ian Hargreaves, titulaire de la chaire d’économie numérique à l’École de journalisme de Cardiff.

L’étude rendue le 18 mai 2011 met au jour un certain nombre de déficiences du système actuel. Tout d’abord, il suggère que, dans un environnement numérique, où toute technologie de communication implique des copies de textes, d’images et de données, les lois restrictives sur le copyright « agissent comme un frein à la création de certains types de nouveaux modèles d’affaires fondés sur Internet ». Une autre preuve de l’obsolescence du régime actuel serait la loi interdisant le « changement de format » qui, par exemple, rend techniquement illégal la copie, sur un lecteur MP3, d’un CD légalement acquis. Bien qu’aucun citoyen britannique n’ait été traduit en justice pour ce type de cas, le rapport insiste sur le fait que « le régime du copyright n’est pas adapté à l’ère numérique quand des millions de citoyens sont hors la loi par le simple fait de copier un morceau de musique ou une vidéo d’un support de lecture sur un autre ».

Parodies et œuvres orphelines

Les parodies pâtissent aussi de la législation actuelle. Les fans de musique et de technologies furent scandalisés après que le tube viral de l’an dernier, « Newsport State of Mind », parodiant le single « New York State of Mind » d’Alicia Keys and JayZ, fut retiré de YouTube parce que les auteurs de la chanson originale avaient refusé d’accorder cet usage, en vertu de leurs droits de propriété intellectuelle. Cependant, beaucoup de variantes de cette première parodie peuvent encore être vues sur YouTube.

Le rapport soulève aussi les problèmes liés à l’utilisation des « œuvres orphelines », dont on ignore l’identité des titulaires des droits originels, la prolifération des brevets, et ceux liés aux droits du design et de l’innovation. Ian Hargreaves aboutit à la conclusion que le cadre législatif doit être actualisé en équilibrant « les objectifs économiques et les buts sociaux, ainsi que les bénéfices potentiels pour les détenteurs de droits et les conséquences pour les consommateurs ».

Pour Ian Hargreaves, en dépit de ses imperfections, le régime actuel a perduré car « le lobbying des titulaires de droits a été plus convaincant pour les ministres que les analyses d’impact économiques ». John Naughton, professeur de vulgarisation scientifique à la Open University, confie, dans un article paru dans le Guardian, que certains ont redouté que Ian Hargreaves soit également « soumis à des pressions pour qu’il soit plus sensible aux exigences des pop-stars et de leurs agents ». Au contraire, soutient John Naughton, Ian Hargreaves a fourni une excellente analyse du régime actuel, démontant la « stupidité » de lois archaïques.

Ian Hargreaves souligne que les conclusions de son rapport s’appuient sur des réalités économiques, et insiste sur le fait que les politiques publiques devraient aussi être menées à travers des incitations économiques. Il affirme que si les propositions qu’il développe étaient mises en œuvres, elles entraineraient une hausse du PIB comprise entre 0,3 % et 0,6 %. Le ministre des Affaires, de l’Innovation et du Savoir-faire, Vincent Cable, s’est réjouit que le rapport établisse un lien clair entre propriété intellectuelle et potentiel de croissance économique. La sous-secrétaire d’État Judith Wilcox s’est également satisfaite de ce que le rapport offre « la chance d’un avenir avec un marché prometteur pour la créativité britannique, où la valeur de l’innovation et de la recherche dépassent la peur de la piraterie et de la contrefaçon ».

Copie-pirate et supports de lecture

Pour enfoncer le dernier argument des ayant-droits, la copie-pirate, le rapport note qu’il existe très peu de données fiables pour mesurer l’ampleur des téléchargements illégaux. Par conséquent, il conclut que « de nombreuses entreprises créatives traversent une période difficile due aux infractions numériques des lois sur le copyright, mais qu’au niveau macroéconomique, les impacts mesurables ne sont pas aussi forts qu’ils ont parfois pu être décrits ». Par ailleurs, le rapport suggère que si des problématiques aussi triviales que le changement de support sont résolues, le gouvernement pourra se concentrer pleinement sur des enjeux bien plus fondamentaux, incluant le piratage.

En ce qui concerne la régulation sur le copyright, le rapport met fortement en garde contre une « sur-régulation des activités qui ne portent pas atteinte à l’objectif central du copyright, qui est de financer les incitations à la création ». Il suggère que le Grande-Bretagne s’appuie sur toutes les exceptions aux droits d’auteur autorisées par l’Union européenne. Cela signifie par exemple accepter, au lieu de l’interdire, le changement de support de lecture, la parodie, la recherche non-commerciale, l’archivage bibliothèque et le data mining en recherche médicale. Hargreaves va même plus loin en suggérant que le Royaume-Uni devrait mener l’Union européenne à développer une autre exception au droit d’auteur pour favoriser l’adaptabilité aux nouvelles technologies.

Digital Copyright Exchange

Le rapport imagine la création d’un Digital Copyright Exchange, qui fonctionnerait comme un « arrêt achat minute » pour licences. Ce marché numérique gérerait les ventes et acquisitions de licences plus rapidement et pour moins cher. La parolière Helienne Lindvall, qui considère le rapport « équilibré », concède que c’est une bonne idée, mais remarque que la mise en œuvre sera complexe en raison de la quantité d’information qu’il faudra collecter dans une seule et unique base de données.

Le Digital Copyright Exchange aurait également pour mission de résoudre la question des œuvres orphelines. Ian Hargreaves propose d’établir une licence globale pour les œuvres orphelines, ainsi qu’une clarification de la procédure pour les utilisations de travaux individuels. En outre, il suggère qu’une œuvre soit considérée comme une œuvre orpheline seulement si elle n’est pas répertoriée dans les bases de données préconisées par le rapport. Bien que l’impact économique de l’usage libre des œuvres orphelines soit impossible à mesurer, le British Film Institute estime qu’il pourrait générer 500 000 £ de recettes supplémentaires. L’auteur du rapport conclut qu’il n’y a pas d’inconvénients à autoriser l’utilisation des œuvres orphelines qui représentent « une vaste mine d’or » où de « vraies découvertes » pourraient être faites.

Prolifération des brevets

Ina Hargreaves s’est également penché sur l’enjeu de la prolifération des brevets. Le rapport explique qu’en raison des pressions technologiques, il existe un accroissement spectaculaire du nombre de brevets pour des applications qui entraîne des retards dans les processus de cession de brevets. Ce qui provoque d’importants retards pour les institutions en charge de la gestion des ceux-ci. De plus, dans certains secteurs, tout spécialement dans les logiciels et les télécommunications, l’augmentation du nombre de brevets bloque leur régularisation en créant un « enchevêtrement » de brevets préexistants  et en cours de développement, ce qui ralentit l’arrivée d’innovations sur le marché. La principale solution proposée implique une coopération internationale et un réajustement pour rationaliser les frais de structure afin d’éliminer les brevets à faible valeur.

D’autres recommandations du rapport Hargreaves impliquent une réaffirmation du rôle de la propriété intellectuelle dans l’industrie du design, où elle a été négligé, ou encore la mise en place de mécanismes législatifs pour mettre à jour les lois relatives à la propriété intellectuelle. Le rapport envisage d’attribuer au Bureau de la propriété intellectuelle de nouveaux droits et de nouvelles responsabilités de contrôle de l’application des lois et du rôle joué par le régime de propriété intellectuelle dans l’innovation, tout en étant réceptif aux changements. Le Bureau, préconise le rapport, devrait pouvoir prendre position pour, le cas échéant, clarifier des points de droit.

Un rapport qui fait consensus mais…

Jusqu’ici, les réactions au rapport ont été plutôt positives. Peter Bradwell, un militant de l’Open Rights Group, a félicité dans le Guardian le professeur Hargreaves pour avoir « réussi l’impossible : satisfaire toutes les parties ». En effet, plusieurs acteurs concernés ont semblé convaincus par les changements proposés. David Lynne Brindley, par exemple, responsable de la British Library, a noté que les « recommandations, incluant celles relatives à la numérisation des œuvres orphelines, aux textes et au data mining, ainsi qu’à l’archivage numérique produiront des bénéfices immédiats pour la recherche, l’apprentissage et l’enseignement tout au long de la vie. » Mike O’Connor, chef du Consumer Focus, a déclaré qu’autoriser le changement de format serait une « très bonne nouvelle pour les consommateurs ». De nombreuses voix ont également salué l’idée d’un Digital Copyright Exchange, qui simplifierait les procédures d’acquisition de droits et les bénéfices potentiels que cela apporterait à l’innovation et au dynamisme économique.

Les détenteurs de droits ont de leur côté lâché un soupir de soulagement en constatant que le rapport rejetait ce qu’ils craignaient le plus : l’hypothèse de l’importation du concept américain de fair use, qui autorise la reproduction de parties importantes d’une œuvre, pour certains usages, sans la permission des ayant-droits. Les entreprises telles que Google ou YouTube ont notamment utilisé cette disposition pour construire leurs sites d’agrégation sans l’autorisation de reprise de contenus protégés par le droit de la propriété intellectuelle. Google, cependant, a été accusé d’enfreindre ces droits à de nombreuses reprises. Bien que David Cameron semble se faire une idée relativement positive du concept de fair use, peut-être influencé par les relations amicales qu’il entretient avec Google, le rapport affirme que « l’importation du fair use paraît impossible à réaliser compte tenu de la législation européenne. »

La question principale est donc, à présent, de savoir dans quelle mesure le gouvernement britannique s’appuiera sur les recommandations de ce rapport. Certains observateurs relèvent qu’en 2006, le Gowers Review of Intellectual Property avait avancé des propositions similaires dont la plupart, cependant, n’avaient pas été réellement examinées. C’est pourquoi Peter Bradwell, de l’Open Rights Group,  a déclaré qu’on pouvait seulement espérer que le travail du professeur Hargreaves et de son équipe ne finisse pas dans les armoires où tant de rapports prennent la poussière.


Traduit de l’anglais par François Quinton
Publié initialement sur le site de l’INAGlobal sous le titre Le régime de la propriété intellectuelle britannique bientôt révisé ?

Illustrations CC via Flickr : Stefaneginer;remychautard ; jm3 ; qthomasbower

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